Fête de la lune, la légende

d Artagnan DM

<h3>La fête de la lune, appelée également fête de la mi-automne, a lieu le 15 août du calendrier chinois. Elle n’est donc pas célébrée le 15 août selon notre calendrier grégorien mais varie d’une année sur l’autre en fonction du calendrier lunaire. Dans la soirée du 15 août, tous les membres de la famille se réunissent autour d’une table ronde. Cette nuit-là est censée être le moment où la lune est la plus ronde et la plus brillante de l’année. Les gens profitent de la lueur particulière de la lune en dégustant des gâteaux spéciaux achetés pour l’occasion, appelés « gâteaux de lune ». Il s’agit d’ une pâtisserie chinoise qui a traditionnellement une forme ronde et un œuf jaune au centre évoquant la pleine lune. </h3><h3><br></h3> <h3> Selon la légende, à l’époque très ancienne, il y avait dix soleils dans le ciel. Ils brillaient tellement fort que les récoltes ne pouvaient résister à la sécheresse. Les paysans vivaient dans la misère. Un jour, un homme courageux nommé Hou Yi s’est pris de compassion pour ce peuple en souffrance. Il entreprit alors de monter au sommet de la montagne Kunlun (qui se trouve dans la province de Xinjiang, au nord-ouest de la Chine), équipé d’un arc fabuleux pour se rapprocher le plus possible des astres. Il réussit à décocher ses flèches sur neuf soleils. Au dernier qui restait, Hou Yi ordonna fermement de se lever et se coucher tous les jours. Depuis ce moment, Hou Yi était devenu un héros. Il était respecté et admiré par le peuple. <br></h3> <h3>Peu de temps après, il épousa une jolie femme, appelée Chang’e. Excepté les moments où Hou Yi transmettait ses techniques et ses connaissances sur la chasse à ses apprentis, il passait la plupart du temps avec sa femme. De nombreux admirateurs étaient venus chez Hou Yi pour apprendre ses techniques, et parmi eux un jeune homme appelé Peng Meng. Un jour, Hou Yi, parti à la montagne de Kunlun retrouver ses amis, rencontra la Reine-mère d’Occident qui lui donna 2 pilules divines en lui disant ceci : « ces pilules ont le pouvoir de rendre immédiatement immortelle la personne qui les avale. Pour te récompenser d’avoir sauvé les paysans, je te les offre. » Cependant, ne voulant pas quitter sa femme, Hou Yi a laissé Chang’e conserver le médicament précieux dans sa coiffeuse. Hélas, cet entretien a été aperçu par Peng Meng qui désirait à tout prix voler ce médicament pour devenir immortel. Quelques jours plus tard, Hou Yi amena ses disciples chasser dans le forêt. Peng Meng prétendit alors être malade pour ne pas partir avec les autres. Dès que le groupe eût quitté les lieux, Peng Meng pénétra dans la cour arrière de la maison de Hou Yi avec une épée à la main. Il menaça Chang’e en la sommant de lui remettre le médicament divin. Chang’e, sachant qu’elle n’arriverait pas à battre Peng Meng, mais déterminée à ce que le médicament précieux ne soit pris par un esprit mal attentionné, se tourna pour ouvrir le coffre du trésor, et avala les pilules. Son corps commença alors à s’éloigner du sol, hors de la fenêtre pour s’envoler vers le ciel. Arrivée au ciel, elle implora la Reine-mère d’Occident de pouvoir être à un endroit le plus proche de la terre pour voir et être vue de son mari. La Reine-mère d’Occident lui répondit que la lune était l’endroit le plus proche mais aussi le plus froid. Chang’e accepta cette proposition sans aucune hésitation. Dans la soirée, dès que Hou Yi fut rentré à la maison, les femmes de ménage lui ont raconté en pleurant les faits de la journée. Entre temps, Peng Meng avait fui les lieux de peur de se faire tuer par Hou Yi.<br></h3> <h3>Complètement désespéré et mélancolique, Hou Yi regardait le ciel en criant le prénom de son épouse… quand soudain, il aperçu avec surprise que la lune était exceptionnellement lumineuse et laissait apparaître une silhouette troublante ressemblant beaucoup à celle de Chang’e. Il essaya de se rapprocher de la lune mais ce fut impossible. Pour manifester son amour et ses pensées pour sa femme, il ordonna de déposer les fruits et mets préférés de Chang’e dans leur jardin afin de rendre hommage au sacrifice qu’elle avait fait de vivre pour l’éternité dans le palais de la lune. Dès que les gens ont entendu la nouvelle, ils ont placé des bâtons d’encens sous la lune pour prier afin que règnent la paix et l’harmonie sur terre. Dès lors, au jour de la mi-automne, l’unité de la famille sous la lune est devenue une coutume très importante respectée jusqu’à nos jours. Ainsi, les programmes chinois d’exploitation lunaire sont appelés également Chang’e selon l’origine de cette légende. <br></h3>